Au Sénégal, le niveau de consommation de poissons par habitant est le plus élevé en Afrique de l’Ouest, mais l’aquaculture demeure sous-développée dans le pays. Pour remédier à cette situation, le gouvernement sénégalais prévoit d’établir un pôle de développement dédié à l’aquaculture à Ndiaganiao, dans la région de Thiès, en 2024. C’est ce qu’a annoncé Tening Sène, directrice générale de l’Agence nationale d’aquaculture (ANA).
La construction de ce pôle aquacole nécessitera un investissement total de 481 millions de Fcfa (environ 773 500 $). Il sera composé de plusieurs installations, notamment une écloserie pour la production d’alevins, un bassin pour le prégrossissement et le grossissement des poissons, un bâtiment administratif, un site de tri des poissons, un centre de transformation et un centre de formation sur les techniques de pisciculture. La production visée concerne deux espèces de poissons, le tilapia et le poisson-chat, avec une capacité de production de plus de 436 tonnes de poissons par an dans la commune.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (PGRNS), avec une composante dédiée à l’aquaculture financée à hauteur de 6 milliards de francs CFA (environ 9,6 millions $). Cette composante est mise en œuvre par l’ANA dans huit régions sénégalaises, à savoir Saint Louis, Fatick, Sédhiou, Thiès, Louga, Dakar, Tambacounda et Kolda.
La nouvelle feuille de route pour le développement de l’aquaculture au Sénégal vise à augmenter la production aquacole locale à 68 000 tonnes d’ici 2032, comparé au niveau actuel qui tourne autour de 1 600 tonnes.