Le cinéma nigérian, célèbre dans le monde entier et largement diffusé sur les plateformes de streaming, semble éprouver des difficultés à traduire sa notoriété en recettes au box-office. Selon une analyse de PwC, Nollywood devrait générer seulement 12 millions de dollars en salles de cinéma d’ici 2027, à peine une légère augmentation par rapport aux 11 millions de dollars enregistrés en 2018.
Bien que les productions de Nollywood gagnent en popularité, les recettes des cinémas nigérians peinent à suivre cette tendance sur le plan économique. Selon le rapport Africa Entertainment and Media Outlook 2023-2027 de PwC, les revenus en salles du cinéma nigérian atteindront 12 millions de dollars d’ici 2027, à peine une hausse par rapport aux 11 millions de dollars de 2018, comme indiqué dans le rapport.
Les revenus en salles du cinéma nigérian ont connu une baisse significative, passant de 11 millions de dollars en 2019 à 4 millions de dollars en 2020, principalement en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 et des mesures de confinement. PwC prévoit une reprise en 2024, avec des revenus estimés à nouveau à 11 millions de dollars, marquant une possible récupération post-pandémique.
Cependant, le rapport prévoit une stagnation à 11 millions de dollars pour les années suivantes, soit en 2025 et en 2027, avec une légère augmentation à 12 millions de dollars en 2026.
Cette stagnation des revenus des cinémas nigérians, malgré la renommée croissante de Nollywood, soulève des questions. Outre les pertes dues au piratage, il est également envisageable que les spectateurs nigérians préfèrent regarder des films en dehors des cinémas, optant plutôt pour des plateformes de streaming. Cette hypothèse est étayée par les prévisions de PwC pour le streaming au Nigeria, qui devrait générer 86 millions de dollars, bien au-delà des 12 millions de dollars prévus pour les recettes en salles la même année.
Si cette hypothèse se confirme, elle pourrait remettre en question le modèle de développement cinématographique de Nollywood, axé sur la multiplication des productions et des écrans de cinéma. Les statistiques de PwC mettent en lumière les limites de ce modèle à générer des revenus dans les salles de cinéma locales, remettant en question le « modèle Nollywood » en tant que stratégie de développement pour d’autres pays africains ayant une population importante, similaire à celle du Nigeria.