Le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines a émis un communiqué exhortant les occupants de l’emprise du projet de construction du Pipeline Bénin-Niger, particulièrement dans les communes d’Ifangni, d’Avrankou et d’Adjarra, à évacuer les lieux, rapporte acotonou.com.
Malgré les indemnisations régulières effectuées conformément à la loi n° 2020-04 du 8 mai 2020, le communiqué constate que certaines personnes expropriées persistent à occuper les terrains affectés par le projet.
« Le ministre a formellement rappelé aux concernés leur engagement à libérer ces terrains dès réception de leurs indemnités d’expropriation. Il a également insisté sur l’interdiction formelle d’occuper les terrains de l’emprise du Pipeline d’Exportation Niger-Benin, soulignant que cette mesure vise à garantir la sécurité des personnes et la durabilité du pipeline », précise la source.
Par ailleurs, les équipes techniques de Wapco Bénin resteront actives sur le terrain, avec la mise en place de patrouilles de sécurité pour assurer le respect de cette mesure.
Le ministre a encouragé les communautés locales à collaborer de manière constructive avec les équipes techniques de Wapco Bénin. La libération des terrains et le respect des mesures de sécurité sont des actions cruciales pour garantir le bon déroulement du Projet de Pipeline d’Exportation Niger-Benin.
En septembre 2019, le chantier du pipeline Niger-Bénin, l’un des projets les plus ambitieux du partenariat sino-béninois, a été lancé. Les travaux, initialement prévus pour se terminer fin 2022, ont été ralentis en raison de la pandémie de Covid-19. Avec un taux de réalisation de 77,09%, le projet devrait être finalisé fin juillet 2023.
S’étendant sur 2 000 kilomètres du Niger au Bénin, ce pipeline est le plus long d’Afrique selon le ministère béninois de l’Eau et des Mines, représentant un investissement privé direct de 600 milliards de francs CFA. Une fois achevé, le pipeline a pour objectif de transporter environ 35 millions de barils de brut par an, reliant les puits pétroliers du gisement d’Agadem au Niger au port pétrolier en eau profonde de Sèmè-Kpodji au Bénin, d’où le pétrole brut nigérien sera évacué pour la première fois vers l’international.