La Banque africaine de développement (BAD) a apporté un financement total de 4,403 milliards de dollars américains, soit environ 2,719 milliards de francs CFA, à travers environ 140 projets et programmes au Sénégal au cours des cinquante dernières années de coopération avec le pays, selon des informations du ministère sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération rapportées par l’APS à Dakar.
Allé Nar Diop, secrétaire général du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a souligné que ces engagements de la BAD témoignent des liens solides entre l’institution panafricaine et le Sénégal depuis 1972. Diop présidait la cérémonie de lancement de la phase II du « Woman Economic Empowerment Fund » (We ! Fun II), un fonds de capital-investissement sénégalais dédié à l’autonomisation des femmes.
La BAD a contribué au financement du We ! Fun II avec 6,5 milliards de francs CFA, dans le cadre du Programme d’appui à l’accélération industrielle, à la compétitivité et à l’emploi, signé avec l’État du Sénégal en février 2022. Le directeur général du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) du Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr (photo), a souligné l’orientation stratégique du fonds visant à renforcer le leadership et l’entrepreneuriat féminin, en intégrant les femmes dans les sphères de décision et de production.
Mohamed Chérif, représentant de la BAD au Sénégal, a souligné l’importance accordée par la BAD à l’autonomisation économique des femmes. Il a noté que dans tous les projets financés, la BAD veille à prendre en compte le volet femmes pour ses « répercussions positives importantes » en termes de création d’emplois. Mohamed Chérif a exprimé la conviction que ce partenariat contribuera à réduire les inégalités de genre au Sénégal.
La directrice des investissements de la BAD, Seynabou Ndiaye, a rappelé que lors de la première phase du We ! Fun, 851 millions de francs CFA ont été investis dans quatre petites et moyennes entreprises, générant 302 emplois, dont 74 % étaient occupés par des femmes. La phase II, avec un financement de 10 milliards de francs CFA, vise à créer plus de 2 500 emplois, avec un taux de féminisation minimal de 60 %.