Alors que le secteur pétrolier au Nigeria a enregistré une contraction de 0,85% au cours du troisième trimestre de 2023, le gouvernement a pris des mesures en augmentant le budget prévu pour l’année 2024 ainsi que le prix de référence du pétrole.
Le ministre du Budget et de la Planification économique, Atiku Bagudu, a annoncé que le gouvernement nigérian a révisé à la hausse la proposition budgétaire initiale de 26 200 milliards de nairas (32,5 milliards $) à 27 500 milliards de nairas (34,1 milliards $). Ces ajustements incluent une modification du taux de change, fixé désormais à 750 nairas pour un dollar, par rapport aux 700 nairas initialement prévus. De plus, le prix de référence du pétrole a été relevé à 77,96 $, par rapport aux 73,96 $ du budget initial.
Le ministre a précisé que les recettes prévues pour 2024 s’élèvent à 18 320 milliards de nairas, ajoutant que des détails supplémentaires seront présentés lors de la soumission du budget à l’Assemblée nationale par le président Tinubu Ahmed.
Depuis son investiture en mai 2023, le président nigérian Bola Tinubu a mis l’accent sur la refonte et la revitalisation de l’économie nationale. Cela s’est traduit par des mesures audacieuses, notamment la suppression de la subvention à l’essence.
Néanmoins, le Nigeria continue de faire face aux défis persistants des chocs internes et externes qui ont des répercussions sur son économie. Au troisième trimestre de cette année, la croissance de l’économie nigériane s’est limitée à 2,54%. Alors que le secteur non pétrolier a enregistré une croissance de 2,75%, le secteur pétrolier, qui constitue la majeure partie des revenus gouvernementaux et représente 90 % des réserves de change, a enregistré une contraction de 0,85 % sur la même période.
Malgré ces défis, le gouvernement, par le biais de cette augmentation budgétaire, vise à allouer des fonds supplémentaires aux secteurs prioritaires tels que la sécurité, l’économie, l’emploi, l’agriculture, les infrastructures, la politique monétaire et les subventions aux carburants, selon les déclarations d’Atiku Bagudu.