Bouaké, la deuxième métropole de la Côte d’Ivoire, célèbre en ce vendredi et samedi le festival Bo Balo. Cette deuxième édition propose une variété d’activités, dont des concerts, des expositions de photos, ainsi que des rencontres culturelles.
Le terme « Bo Balo » signifie « faire la fête » en langue baoulé. Organisé et animé par une équipe de bénévoles bouakéens, le festival met en avant la musique, la culture et l’échange culturel. Ruth Tafébé, chanteuse et coordinatrice du festival, explique : « La philosophie générale de Bo Balo, c’est de rétablir la musique, et la culture en général, dans son rôle de facilitateur de cohésion sociale et de mieux vivre ensemble. Nous cherchons à passer de la tradition à la modernité en mettant l’accent sur une ethnie particulière de la Côte d’Ivoire. Cette année, le groupe Senufo est à l’honneur. Nous organisons des conférences sur la culture Senufo, la transmission du patrimoine culturel et les moyens pour le pérenniser. »
La culture Senufo, comme d’autres, est confrontée à une menace de disparition, selon Pierre-André Gnanzou, professeur de littérature à l’Université de Bouaké. Le festival vise à préserver ces cultures en organisant des activités qui sensibilisent les jeunes à l’importance de leur patrimoine culturel.
En marge du festival, l’artiste Smockey du Burkina Faso se produira au centre culturel Jacques Aka de Bouaké. Il exprime son enthousiasme en soulignant l’importance d’avoir des événements culturels dans des régions parfois isolées, saluant l’équipe pour son travail acharné.
Le festival Bo Balo, mêlant artistes confirmés et émergents participant à des master class, devient ainsi une pépinière culturelle où se croisent divers styles tels que la soul, la musique traditionnelle, la fanfare et le rap.