Ces dernières années, le Cap-Vert a été durement touché par les conséquences du changement climatique, compromettant les objectifs de développement du pays.
Une annonce de la Banque mondiale, datée du lundi 11 décembre, révèle que le Cap-Vert a obtenu un prêt de 25 millions de dollars afin de renforcer sa stabilité fiscale et de soutenir ses aspirations en matière de développement durable.
Le prêt, octroyé dans le cadre du financement à l’appui des politiques de développement (DPF) de l’Association internationale de développement (IDA), est soigneusement aligné sur les ambitions de l’archipel. Il s’agit du premier volet d’une série de trois DPF, axé sur deux piliers fondamentaux : la restauration de l’espace fiscal et la promotion d’une économie verte et bleue. Ces piliers englobent des initiatives telles que l’accroissement des recettes intérieures, la durabilité des investissements publics, la diversification du secteur touristique et l’amélioration de la participation des femmes dans les activités économiques.
Rosa Delgado, représentante pays de la Banque mondiale, a souligné l’importance de l’approbation du DPF en tant qu’étape cruciale dans les efforts de collaboration visant à édifier un avenir économique plus durable et inclusif pour la population capverdienne.
Il est à noter que cet archipel d’Afrique de l’Ouest, exposé aux chocs climatiques, a subi d’importants dégâts dus à des événements météorologiques extrêmes, tels que des pluies abondantes, des ouragans et une sécheresse persistante au cours des dernières années. Les pertes déclarées par le pays, attribuables aux catastrophes climatiques, ont été estimées à 0,25 % du PIB en moyenne sur la période 2010-2020 par les institutions de Bretton Woods.
Le Fonds monétaire international (FMI) a également exprimé des inquiétudes quant aux risques budgétaires du Cap-Vert, soulignant la possibilité que ceux-ci découlent de l' »incapacité » des autorités capverdiennes à faire progresser les réformes des entreprises d’État ou à réduire les efforts d’assainissement budgétaire.
Dans le but de soutenir les initiatives de cet État insulaire, le FMI a approuvé un programme économique au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF). Ce programme vise à mettre en œuvre des réformes macrocritiques liées au climat et à catalyser le financement privé pour favoriser l’adaptation et la transition climatiques au profit du Cap-Vert.