Au Bénin, le marché de l’oignon sec connaît une hausse des prix, impactant directement les consommateurs et les vendeurs du célèbre marché Dantokpa de Cotonou. Cette situation découle de la fermeture des frontières imposée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entrainant une perturbation des approvisionnements en provenance du Niger, principal fournisseur de cet ingrédient prisé dans la cuisine locale.
Dès août 2023, peu après la fermeture des frontières, une augmentation significative du prix du sac d’oignons a été observée, malgré la période habituelle d’abondance sur les marchés en décembre. Cette situation préoccupe les habitants qui dépendent fortement de l’oignon dans leur cuisine quotidienne.
Les témoignages des consommateurs au marché Dantokpa soulignent l’impact direct sur le coût de la vie. Pascal, un habitué du marché, affirme que les prix ont atteint des niveaux prohibitifs, dépassant parfois les 70 000 francs CFA. Marthe, une autre résidente, lance un appel désespéré au président Patrice Talon, exprimant le besoin d’une intervention pour atténuer la hausse des prix.
Un commerçant expérimenté, Bakary, originaire du Niger, explique que cette flambée des prix est due au changement de l’itinéraire emprunté par les camions transportant les oignons. La nouvelle route, plus longue et plus coûteuse, conduit à une augmentation des coûts de transport, qui se répercute sur les prix à la vente. Avant la fermeture des frontières, les camions utilisaient un itinéraire plus direct de Malanville à Cotonou.
L’oignon, en raison de son rôle crucial dans la cuisine béninoise, demeure une nécessité pour les ménages, malgré les coûts élevés. Toutefois, la hausse des prix entrave la fluidité des transactions, suscitant des préoccupations au sein de la population. Une revendeuse grossiste implore le président Talon de prendre des mesures pour rouvrir les frontières, soulignant les difficultés économiques rencontrées par les citoyens.