Tout au long de l’année 2023, les Sénégalais ont été durement affectés par une augmentation des prix des produits de première nécessité dans le pays et ce, malgré une attention particulière du Président de la République, Macky Sall, sur ces questions. En dépit des mécanismes de contrôle instaurés par le gouvernement via le ministère du Commerce, l’année 2023 a été marquée par une hausse « injustifiée » des prix et même des pénuries de certains produits, notamment le sucre et l’oignon.
Cette période a été particulièrement difficile pour les foyers sénégalais. Les prix des produits de première nécessité ont connu une augmentation constante tout au long de l’année, mettant à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages qui peinaient à maintenir un niveau de vie décent. Des produits comme l’oignon, le sucre et le riz ont vu leurs prix grimper en flèche, parfois devenant même introuvables sur le marché. Cette situation a plongé les consommateurs dans une détresse totale, certains ayant du mal à assurer trois repas par jour dans ce contexte économique tendu.
Malgré les mesures prises par le gouvernement en août 2021, telles que la réduction des taxes à l’importation pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, les problèmes persistaient. En novembre 2022, à l’issue d’un conseil national de la consommation, le Chef de l’État a annoncé 15 mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais. Ces mesures concernaient une gamme variée de produits et services, de l’alimentation au logement en passant par l’éducation.
Malgré cette tentative, la baisse des prix n’a pas été durable sur le terrain, même avec les efforts déployés par l’État pour contraindre les commerçants à respecter strictement ces mesures.
Début 2023, en janvier précisément, le Sénégal a connu une hausse du prix des carburants, augmentant le coût du gasoil et de l’essence d’environ 100 francs CFA. Une augmentation des tarifs de l’électricité a également été enregistrée, cependant, elle n’a pas touché les ménages les plus vulnérables. Selon le gouvernement, cette mesure visait à se concentrer sur les personnes nécessitant le plus d’aide. Ces augmentations, appliquées progressivement et excluant les usagers consommant moins de 150 kilowatts par heure tous les deux mois, ont été qualifiées par le gouvernement d' »ajustement ». Pourtant, lors de son discours du 31 décembre, le président Macky Sall avait annoncé un « renforcement de l’effort de protection sociale » pour 2023, avec une enveloppe de 450 milliards de FCFA pour subventionner des produits alimentaires et énergétiques. Il faudra prêter attention au bilan tiré par le Président lui-même lors de sa dernière adresse de fin d’année qui aura lieu ce soir.