La saga entourant les présumées malversations de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Nigeria se poursuit dans le pays. Récemment, une cour de justice à Abuja a ordonné au gouvernement fédéral de verser 100 000 euros (soit 100 millions de nairas) à Godwin Emefiele, l’ex-dirigeant de la CBN (Banque centrale du Nigeria), pour compenser une détention jugée illégale.
La Haute Cour d’Abuja a conclu que la prolongation de la détention de l’ancien gouverneur, Godwin Emefiele, a violé ses droits fondamentaux.
En conséquence, le gouvernement fédéral du Nigeria ainsi que l’agence anti-corruption EFCC ont été condamnés à verser cette somme à l’ancien chef de la Banque centrale à titre de réparation.
Godwin Emefiele avait été appréhendé en juin par les services de renseignement nigérians (DSS) et incarcéré sans comparution devant un tribunal.
Ce n’est qu’à la fin du mois de décembre qu’il a recouvré sa liberté en fournissant une caution de 300 000 euros.
La Haute Cour d’Abuja a aussi stipulé, le 8 janvier dernier, que Godwin Emefiele ne pouvait être de nouveau arrêté sans un mandat officiel.
En réaction, la Commission nigériane contre les crimes économiques et financiers (EFCC) a annoncé son intention de faire appel de cette décision. Elle conteste toute illégalité dans l’arrestation et affirme avoir fourni les documents nécessaires avant l’interpellation de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, impliqué dans une enquête élargie pour fraude et malversations.