En 2024, le gouvernement nigérien prévoit de financer le développement socio-économique en se basant principalement sur ses propres ressources. Les autorités soulignent une augmentation de plus de 85% des investissements sur fonds propres pour l’année 2024.
Le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte militaire au Niger, a promulgué le 4 janvier 2024 la Loi de finances 2024, d’un montant de 2 653 milliards FCFA (4,4 milliards $), représentant une augmentation de 34% par rapport au budget révisé de 1981 milliards FCFA de l’année 2023. Cette information a été diffusée à travers un communiqué posté sur le compte du Conseil National pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le samedi 6 janvier.
L’objectif principal de ce budget est de stimuler la croissance économique du pays, visant une moyenne de 7,9% d’ici 2026, principalement tirée par le secteur industriel. La Loi de finances comprend également des mesures destinées à soutenir le secteur privé, telles que des exonérations fiscales, ainsi que des dépenses sociales pour accompagner les citoyens nigériens.
Une part significative, soit 59% des crédits, sera allouée aux secteurs prioritaires tels que la santé et l’éducation. Les investissements sur fonds propres connaîtront une augmentation de plus de 85%, passant de 257 à 476 milliards FCFA.
Le communiqué souligne : « Malgré les sanctions, le Niger compte sur ses propres moyens pour financer le développement économique et social. Ce budget volontariste traduit l’engagement total du CNSP pour le bien-être du peuple nigérien ».
Il est à noter que le Niger, secoué par un coup d’État en juillet 2023, fait face à des sanctions édictées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne et les États-Unis. Ces sanctions, combinées aux troubles sécuritaires persistants, ont eu des répercussions sur l’activité économique du pays, conduisant le gouvernement nigérien à réduire son budget de 40% pour l’année 2023.
Cependant, lors du 64e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la région qui s’est tenu à Abuja en décembre dernier, la CEDEAO s’est montrée ouverte à un possible allègement des sanctions, conditionné par un accord sur une transition et la libération du président déchu Mohamed Bazoum.