Le Nigeria, en tant que quatrième producteur de cacao en Afrique, explore des initiatives pour revitaliser le segment de la transformation, alors que la production de la fève montre des signes de ralentissement. L’État de Lagos envisage la construction de trois nouvelles usines de transformation de cacao d’ici la fin de 2025, révèle Folashade Ambrose-Medebem, Commissaire de l’État pour le commerce, les coopératives, les échanges et l’investissement, lors du Forum international sur le cacao et le chocolat (ICCF) de 2024 à Lagos le 11 janvier dernier.
Chacune de ces nouvelles installations aura une capacité de traitement de 10 000 tonnes par an. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie globale de l’État visant à transformer environ 40 % de sa récolte de cacao d’ici 2025. Elle comprend également la mise en place de programmes de formation pour renforcer les compétences de plus de 20 000 petits transformateurs agricoles ou PME opérant dans le secteur à terme.
Ambrose-Medebem souligne que cette initiative vise à tirer parti de la position géographique stratégique de Lagos pour stimuler les exportations de produits à forte valeur ajoutée. Les ports bien situés, associés à un réseau de transport efficace, offrent une plateforme propice à l’exportation de produits de cacao transformés vers l’Afrique et le reste du monde.
En 2022, l’industrie du cacao au Nigeria a généré 679 millions de dollars de recettes d’exportation, avec plus de 80 % provenant des expéditions de fèves sous forme brute, selon les données compilées sur la plateforme Trade Map.