Le Mali prévoit de mobiliser 2,4 milliards $ sur le marché des capitaux de l’UEMOA

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Les Rencontres du Marché des titres publics, organisées par UMOA-Titres à Cotonou, au Bénin, ont fourni une tribune aux autorités maliennes pour présenter leurs perspectives aux investisseurs et les inciter à investir dans les titres qui seront émis en 2024.

Lors de cette édition 2024, des responsables du ministère malien des Finances ont révélé que le pays envisageait de mobiliser jusqu’à 1443 milliards FCFA (2,4 milliards $) sur le marché des capitaux de l’Union monétaire ouest-africaine, avec un total de 29 émissions de titres publics.

Un haut fonctionnaire du ministère a adressé un appel aux entreprises d’investissement présentes, soulignant les réformes significatives adoptées pour renforcer le cadre budgétaire et l’environnement macroéconomique. Il a invité les investisseurs à s’engager pour le développement du pays.

Le programme financier pour 2024 comprend le remboursement de 646 milliards FCFA de dettes arrivant à échéance. Une première sollicitation auprès des investisseurs d’environ 295 milliards FCFA est prévue au premier trimestre, suivie d’une demande supplémentaire d’environ 455 milliards FCFA entre avril et juin.

Malgré les défis liés aux risques sécuritaires persistants, les responsables maliens ont réaffirmé leur engagement envers un budget équilibré. Ils prévoient une amélioration de la mobilisation des ressources fiscales grâce à la digitalisation des paiements d’impôts, anticipant une croissance annuelle moyenne des recettes fiscales de 5,1% d’ici 2026. Une gestion plus stricte des dépenses publiques est également envisagée.

Malgré une notation de risque modéré (BBB) par l’agence Bloomfield et des perspectives stables par Moody’s, le Mali devra convaincre les investisseurs. Les taux d’intérêt sur ses titres ont atteint en moyenne 8,06%, le deuxième plus élevé de l’Union derrière la Guinée-Bissau.

Bien que la maturité moyenne des titres soit actuellement de 2,54 ans, les autorités visent une moyenne de 5 ans d’ici 2026. Cependant, cela nécessitera des efforts accrus pour renforcer la confiance des investisseurs, surtout face à une concurrence croissante, notamment du Sénégal, qui a récemment annoncé de nouvelles découvertes aurifères. Malgré son rôle central dans l’économie, la production de coton au Mali a chuté en 2023, plaçant le Bénin en tête des producteurs de cette ressource cruciale. L’insécurité demeure également une préoccupation majeure, exigeant une adaptation constante de la part des dirigeants maliens.

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