Alors que plusieurs compagnies internationales du secteur des hydrocarbures ont annoncé leur retrait du Nigéria, Chevron a catégoriquement démenti toute intention de départ.
Au cours d’une rencontre à Abuja le 25 janvier avec le président Bola Tinubu, le PDG de Chevron, Clay Neff, a présenté les projets d’expansion de la compagnie dans le secteur pétrolier nigérian. Dans le cadre de la prochaine phase de développement de ses opérations, Chevron envisage d’acquérir des données sismiques dans plusieurs blocs en eaux profondes. De plus, elle prévoit d’étendre ses activités liées au champ pétrolier producteur Agbami et de prolonger ses intérêts dans trois autres blocs pour une durée de 20 ans.
Le plan d’investissement de Chevron inclut également un programme de forage intercalaire d’un coût estimé à 1,4 milliard de dollars, couvrant la zone d’intérêt d’Escravos, située en eaux peu profondes et à terre. La compagnie a également acquis une participation dans le bloc pétrolier en mer OPL 215.
Cette initiative de Chevron s’inscrit dans une stratégie visant à progressivement abandonner les opérations à terre et en eaux peu profondes en raison des actes récurrents de vol de pétrole et de sabotage des installations pétrolières. L’entreprise se concentre plutôt sur les périmètres en mer, qui présentent moins d’exposition aux risques.
Le Nigéria, premier producteur africain de brut, fait face à une série de départs de multinationales, notamment ExxonMobil, Equinor, et plus récemment Shell, qui a décidé de se retirer des actifs pétrogaziers à terre et en eaux peu profondes.