Au Burkina Faso, la disponibilité de gaz butane est actuellement un défi, bien que la situation ne soit pas encore qualifiée de pénurie. Malgré les mesures prises par les autorités, les magasins agréés éprouvent des difficultés à maintenir des stocks, et lors des livraisons, ils sont pris d’assaut. Simultanément, les revendeurs non agréés en profitent pour augmenter les prix.
Les autorités burkinabè cherchent à rétablir l’ordre sur le marché du gaz. Un arrêté daté du 6 février, signé par Serge Poda, ministre du Commerce, et Aboubakar Nacanabo, ministre de l’Économie, énonce de nouvelles règles, en particulier dans son article 3. Celui-ci stipule que « les bouteilles de gaz butane entre 1 et 12,5 kilogrammes, subventionnées par l’État, sont réservées exclusivement à l’utilisation domestique des ménages résidant sur le territoire national ».
Concrètement, les autorités attendent des revendeurs agréés qu’ils n’écoulent pas ces bouteilles vers les industriels, commerçants et restaurateurs, qui devront désormais se procurer des bouteilles plus grandes, non subventionnées. Une autre mesure de vigilance concerne l’exportation des bouteilles, car le prix du gaz est plus bas au Burkina Faso que chez ses voisins.
Cette réglementation s’applique également aux taxis, modifiant leurs moteurs pour fonctionner au gaz, une pratique ancienne considérée comme « dangereuse » par les associations de consommateurs et désormais illégale.
Les associations de consommateurs exigent des autorités des contrôles plus stricts et des sanctions à l’encontre des revendeurs illégaux qui augmentent les prix lors des périodes de pénurie.