Au Ghana, la volaille demeure l’une des principales sources de protéines animales appréciées par la population. Après plusieurs années marquées par des défis de production, les acteurs de l’industrie pourraient connaître une période de relative stabilité.
Selon le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA) sur le secteur, l’industrie avicole au Ghana prévoit une production de 70 000 tonnes de viande de poulet en 2024, soit une augmentation d’environ 17 % par rapport à l’année précédente.
Cette amélioration est attribuée à la prolongation de la stabilité observée sur le marché des matières premières utilisées par les acteurs de la filière avicole, notamment le maïs. Cette céréale, qui représente entre 50 et 60 % de la composition des rations alimentaires, a vu son prix baisser en 2023 pour la première fois depuis 2019, grâce à une récolte attendue en hausse à 3,3 millions de tonnes pour la période 2023/2024.
Le prix d’un sac de 50 kg de maïs a ainsi oscillé autour de 227 cédis (19 $), comparé à 265 cédis (32 $) l’année précédente. Parallèlement, le prix d’un sac de 50 kg de tourteau de soja a également enregistré une baisse de 16 % sur le marché intérieur, atteignant 460 cédis (39 $).
Bien que cette augmentation de la production témoigne de la résilience de l’industrie avicole, elle reste encore insuffisante pour répondre à la demande nationale. Le Ghana devrait ainsi importer 270 000 tonnes de viande de poulet cette année, principalement des Pays-Bas, des États-Unis, de la Pologne et du Brésil, selon les prévisions de l’USDA.
Il est important de souligner que le gouvernement ghanéen vise à atteindre un niveau d’autosuffisance de 13 % dans la viande de poulet d’ici la fin de 2024, comparé à 5 % actuellement, dans le cadre de la seconde phase de son programme phare « Planting for Food and Jobs » (PFJ).