Le 5 février, le Fonds d’Aide à la Presse Privée burkinabé (FAPP) a dévoilé de nouveaux critères auxquels les médias privés doivent répondre pour bénéficier de son appui financier. Cependant, plusieurs responsables de médias locaux estiment que ces critères sont excessivement restrictifs.
Au Burkina Faso, certains dirigeants de médias ont jugé que les nouveaux critères pour accéder à l’aide à la presse privée étaient excessivement contraignants. Le directeur de publication du journal Le Quotidien a déclaré : « Je trouve que ce sont beaucoup plus de mesures de rétorsions, de restrictions […]. L’objectif n’était pas de faire des restrictions. L’objectif était d’aider tous les organes de presse privée ».
Présentés le 5 février dernier, les nouveaux critères incluent des obligations telles que la nécessité pour les médias en ligne d’avoir une existence de 2 ans, un siège social au Burkina Faso, une domiciliation dans le pays, ainsi que la fourniture d’une adresse postale, téléphonique et électronique avec références aux autorités. Selon d’autres responsables de médias, ces critères ne correspondent pas à la réalité de la presse privée au Burkina Faso.
« J’estime que s’il y avait eu un bon diagnostic de la situation, on aurait vu beaucoup plus de mesures d’accompagnement des médias privés au regard du contexte économique […] que des mesures encore plus contraignantes », a déploré Adam’s Kaled Ouédraogo, le DG par intérim d’Omega Média.
Lors de la présentation des nouveaux critères le 5 février, le FAPP avait annoncé des réunions avec la presse privée pour discuter de l’application de ces critères. Les critiques concernant ces nouvelles règles devraient être abordées au cours de ces réunions.