Hausse probable du TEC de la CEDEAO pour une meilleure compétitivité

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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage d’ajuster à la hausse son tarif extérieur commun (TEC) afin d’accroître la compétitivité des produits fabriqués dans ses pays membres, notamment le lait, a annoncé mercredi sa direction en charge de l’agriculture et du développement rural, à Thiès (ouest).

Le TEC fait référence à un droit de douane fixé par un groupe de pays liés par un accord de libre-échange. En vertu de ce tarif, un produit provenant d’un pays extérieur au groupe est taxé au même taux, quel que soit le point d’entrée dans la zone de libre-échange. Le TEC de la CEDEAO est en vigueur depuis le 1er janvier 2015.

Bio Goura Soulé, assistant technique de la direction de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO, a déclaré que la CEDEAO souhaite réviser, harmoniser, voire relever si nécessaire, son tarif extérieur commun. Cette démarche vise à améliorer la compétitivité du lait produit dans les États membres de l’organisation régionale.

Selon M. Soulé, la CEDEAO a réalisé des efforts en matière de collecte, de transformation et de traçabilité du lait produit dans ses pays membres pour en garantir la sécurité. Il a souligné que le marché ouest-africain, caractérisé par une grande ouverture, présente des tarifs douaniers faibles et l’absence de mesures de protection commerciale, constituant ainsi un obstacle à la compétitivité du lait régional.

La conférence de la Plateforme d’appui à la promotion du lait en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui se tient à Thiès depuis mardi, permet d’évaluer la première année de la mise en œuvre de son plan d’action triennal (2023-2025). Les représentants du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria et du Sénégal participent à cette rencontre.

Bio Gouro Soulé a signalé que la définition de la qualité du lait nécessaire n’a pas encore été établie, notamment en ce qui concerne le lait rengraissé, dont la qualité n’a pas été prouvée scientifiquement pour le moment. Il a assuré que des travaux étaient en cours pour clarifier cette question.

Enfin, M. Soulé a souligné que les tarifs douaniers relativement bas en vigueur dans les pays de la CEDEAO pénalisent les éleveurs et les dissuadent d’investir dans la filière lait. Selon lui, l’augmentation des tarifs douaniers pourrait contribuer à stimuler la filière lait et à attirer des investissements.

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