En Côte d’Ivoire, l’agroforesterie tire une grande partie de ses revenus d’exportation du bois transformé. Face à une pression croissante due à l’exploitation illégale des forêts, le gouvernement s’efforce de promouvoir une gestion durable de ce secteur.
Le 19 février à Bruxelles, en Belgique, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, doit signer l’Accord de partenariat volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et le commerce du bois et des produits dérivés (APV-FLEGT) avec la Commission européenne, selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Cet accord bilatéral international entre l’Union européenne et un pays exportateur de bois vise à améliorer la gouvernance forestière du pays et à garantir que le bois importé dans l’Union européenne respecte toutes les exigences réglementaires du pays partenaire. Une fois conclu, l’accord engage les deux parties à ne commercer qu’avec des bois et produits dérivés dont la légalité est vérifiée.
Les négociations sur l’APV-FLEGT entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne, entamées en 2013, ont conduit à la mise en place de nombreuses réformes juridiques et politiques dans le secteur forestier de la première économie de l’UEMOA. Celles-ci comprennent la reconnaissance des droits de propriété des agriculteurs et des propriétaires terriens, l’établissement d’un cadre régissant l’agroforesterie et le renforcement des exigences en matière de planification, de gestion et de traçabilité forestière.
Il est à noter que, outre la Côte d’Ivoire, sept autres pays d’Afrique de l’Ouest et centrale sont également engagés dans ce processus avec l’Union européenne, à savoir le Ghana, le Libéria, le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC).
En 2021, la Côte d’Ivoire a exporté environ 241 000 tonnes de bois transformé d’une valeur de plus de 97,5 milliards de Fcfa (160 millions de dollars), selon les données de la BCEAO. Dans le pays, le gouvernement vise à inverser la tendance de la déforestation en ayant pour objectif de doubler la couverture forestière à plus de 6 millions d’hectares d’ici à 2030.