En Côte d’Ivoire, le cacao constitue le principal moteur de la croissance économique, contribuant à hauteur de 15 % du PIB. Afin d’atténuer l’impact de cette filière sur la couverture forestière, les autorités encouragent l’adoption de pratiques agricoles durables.
Le 22 février, Kouadio Adaman, représentant du ministre de l’Agriculture, a inauguré le projet intitulé « Mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire » (SCOLUR-CI). D’un coût total de 5,3 millions de dollars financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce nouveau projet s’inscrit dans le cadre du Plan national d’investissement agricole de la Côte d’Ivoire (PNIA2).
Le projet sera exécuté par le Centre international de recherche en agroforesterie (ICRAF), en collaboration avec le Conseil Café-Cacao et d’autres organismes publics, dans le but de restaurer les terres agricoles et forestières dégradées par la promotion de l’agroforesterie dans la filière cacao.
Ciblant quatre zones forestières, notamment dans les régions de l’Indénié-Djuablin, La Mé, Cavally et Guémon, le projet devrait bénéficier à plus de 200 000 personnes. Les interventions se concentreront sur l’élaboration de plans de gestion intégrés des paysages cacao-forêt, mettant particulièrement l’accent sur la promotion de pratiques agroforestières durables.
Mahama Zoungrana, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, précise que parmi les résultats attendus figurent une restauration accrue des forêts sur 514 899 hectares, l’amélioration de l’efficacité et de la durabilité des chaînes de valeur du cacao sur 20 000 hectares en agroforesterie, et l’augmentation de la superficie du paysage forestier cacaoyer sous conservation.
Selon les données du gouvernement, la superficie forestière du pays est passée de 17 millions d’hectares en 1960 à 3 millions d’hectares actuellement, principalement en raison de la culture du cacao.