Changements climatiques : le Burkina opte pour les motos électriques

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L’avancée technologique offre aujourd’hui la possibilité de circuler à moto sans jamais avoir besoin de passer par une station d’essence ni d’acheter d’huile de vidange, et ce, sans émettre de fumée. Plongeons dans l’univers des motocyclettes électriques, véhicules respectueux de l’environnement qui contribuent à la création de villes durables.

En seulement cinq minutes de discussion avec un agent commercial, Abdoul Razack Kaboré a pris la décision d’acquérir un scooter électrique. Ce qui l’a particulièrement convaincu, c’est la possibilité de recharger la moto chez lui à moindre coût. « Le commercial m’a assuré qu’avec moins de 200 F CFA d’électricité, je pourrais parcourir 75 km. »

Six mois plus tard, M. Kaboré ne regrette pas d’avoir investi 425 000 F CFA dans sa moto électrique. Il souligne les avantages liés à son nouveau moyen de transport, notamment les économies réalisées sur le carburant, la recharge effectuée trois fois par semaine, et l’absence d’impact significatif sur sa facture d’électricité.

Cédric Ouédraogo, initialement sceptique, est devenu un « ambassadeur » de la moto électrique. Il témoigne de l’expérience unique qu’offre ce véhicule, soulignant la faible dépense associée à son utilisation.

Au Burkina Faso, où le coût du kilowatt-heure varie entre 75 et 128 F CFA, la recharge d’une moto électrique nécessite entre 187 et 345 F CFA pour parcourir entre 75 et 100 km. En comparaison, il faudrait débourser 2 125 F CFA pour la même distance avec une moto à essence.

Au-delà des économies, les utilisateurs comme Baba Ahmed Coulibaly apprécient le caractère respectueux de l’environnement des motos électriques, soulignant l’absence d’émissions de fumée et de bruit, ainsi que l’absence de nécessité de vidange.

Les modèles proposés sur le marché varient en type, de la moto scooter à la routière, et offrent des prix abordables, oscillant entre 250 000 et 750 000 F CFA, avec une autonomie de 60 à 100 km.

Selon Kayaba Haro de l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), l’utilisation de motos électriques contribue à réduire la pollution de l’air extérieur, éliminant les émissions de dioxydes de soufre et d’azote associées aux moteurs thermiques.

Bien que la transition vers la mobilité électrique soit encouragée pour ses avantages environnementaux, des préoccupations émergent concernant la gestion des batteries usagées. Les concessionnaires assurent toutefois mettre en place des initiatives de recyclage pour minimiser l’impact environnemental.

Dans un contexte où les émissions nationales de gaz à effet de serre sont en hausse, l’adoption de véhicules électriques, telle que la moto, représente une opportunité pour le Burkina Faso de réduire sa dépendance énergétique et de contribuer à la croissance verte. La vision 2050 de développement à faible émission de carbone et résiliente au climat du Burkina Faso témoigne de l’engagement du pays dans une transition énergétique.

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