Au Nigeria, l’exploitation du pétrole, malgré sa position de premier producteur pétrolier en Afrique avec une production moyenne de 1,64 million de barils par jour en janvier 2024, est confrontée à divers défis, dont la stabilisation de la production et la nécessité de rationaliser les coûts.
Le Federal Inland Revenue Service (FIRS), chargé de la collecte des impôts fédéraux sur le revenu et d’autres prélèvements au Nigeria, a récemment publié des données sur le coût de la production pétrolière dans le pays. Ces données révèlent que malgré sa position de premier producteur pétrolier en Afrique, le Nigeria se classe au deuxième rang mondial pour le coût de production du brut, juste après les États-Unis.
Selon le FIRS, le coût moyen de l’extraction du pétrole brut au Nigeria s’élève à 48,71 dollars par baril. En comparaison, produire un baril de brut coûte entre 2 et 8 dollars en Arabie saoudite et entre 10 et 15 dollars en Iran, par exemple.
Cette situation pose un défi majeur pour attirer des investissements dans le secteur pétrolier nigérian, contribuant à la diminution des investissements dans l’industrie pétrolière du pays, en plus des problèmes liés au vol de brut.
Le FIRS suggère que la rationalisation des processus réglementaires et la création d’un climat d’investissement favorable pourraient contribuer à résoudre ces difficultés et à revitaliser le secteur pétrolier du Nigeria. Ces recommandations sont d’autant plus cruciales alors que des multinationales ont récemment opté pour des retraits de périmètres pétroliers terrestres au profit de zones en mer.