Au Nigeria, le riz occupe la deuxième place parmi les céréales les plus consommées, juste après le maïs. Comme c’est le cas pour le maïs et le sorgho, les prix de cette céréale ont atteint des niveaux significatifs depuis le début de l’année 2024.
L’accès au riz devient de plus en plus coûteux pour les consommateurs nigérians. Selon les données du Bureau national des statistiques (NBS), le prix moyen d’un kilogramme de riz local vendu en vrac a atteint environ 1 022 nairas (0,65 $) au cours du dernier mois, soit le double du tarif observé un an plus tôt.
Au cours de la même période, le prix des brisures de riz a augmenté de plus de 95 %, atteignant 1 107 nairas (0,70 $), tandis que le prix du riz importé a connu une hausse de 78 %, se fixant à 1 322 nairas (0,84 $).
Cette importante augmentation des prix du riz sur le marché local intervient dans un contexte économique marqué par une inflation annuelle en progression, atteignant 29,9 % en janvier 2024, son niveau le plus élevé en 28 ans. L’inflation alimentaire, principal moteur de cette croissance, a atteint 35,41 % en janvier, contre 24,32 % un an auparavant.
Il est à noter que le coût de préparation du riz jollof, le plat traditionnel le plus consommé au Nigeria, a presque doublé par rapport à l’année précédente en raison de l’augmentation des prix de la tomate et de l’oignon, ingrédients principaux de ce plat, avec des hausses respectives de 77,6 % et 42,13 %.
Bien que le Nigeria produise environ 70 % de sa consommation de riz, le pays a importé plus de 2,3 milliards de dollars de riz en 2022 pour répondre à ses besoins, selon les données compilées sur la plateforme Trade Map.