Le Ministère du Pétrole et de l’Énergie (MOPE), en collaboration avec le Centre de la CEDEAO pour les Énergies Renouvelables et la Productivité Énergétique (ECREEE), a récemment validé le tout premier Plan d’Action National pour les Bioénergies (NBEAP) couvrant la période 2024 à 2030.
L’objectif majeur de ce plan d’action est de stimuler le déploiement des technologies bioénergétiques en Gambie, visant ainsi à accroître la production de biocarburants pour répondre aux besoins énergétiques du pays.
La directrice de cabinet du MOPE, Mme Amie Njie-Joof, a souligné l’importance de cette validation, marquant une première dans le pays pour un document national définissant clairement les orientations et les mesures à prendre pour le développement du sous-secteur de la bioénergie, actuellement sous-développé et non réglementé.
Elle a déclaré que bien que l’utilisation des énergies renouvelables progresse dans la région de la CEDEAO, la biomasse, notamment le bois de chauffage et le charbon de bois, reste largement utilisée en Gambie, contribuant à plus de 90 % des besoins totaux en énergie domestique. La biomasse demeure la source d’énergie principale pour la plupart des foyers, ce qui entraîne des problèmes tels que la déforestation, la dégradation des sols et la pollution de l’air intérieur.
Simeon K. Koffi, directeur exécutif de l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ERCA), représentant le directeur exécutif de l’ECREEE, a souligné l’importance de diversifier les sources d’énergie en vue d’une gestion durable de la biomasse et des biodéchets. Il a noté que la dépendance excessive à la biomasse ligneuse entraîne des risques sanitaires, la déforestation et une dégradation environnementale, soulignant la nécessité de sensibiliser et d’informer la population sur des alternatives durables.