Le Fonds Monétaire International (FMI) a recommandé aux autorités togolaises de revoir leur stratégie de subventions aux carburants, en faveur de méthodes plus ciblées, telles que les transferts d’argent direct aux populations vulnérables. Cette proposition, faisant partie d’un communiqué du 1er mars, est associée à un décaissement de 68,3 millions de dollars en faveur du Togo, dans le cadre d’un programme de 42 mois conclu en décembre dernier.
Le FMI souligne la nécessité de remplacer les subventions généralisées aux carburants par des mesures plus ciblées et rentables, mettant l’accent sur la protection des personnes vulnérables par des transferts en espèces. Toutefois, malgré le soutien financier de la Banque mondiale, les transferts monétaires ne convainquent pas pleinement les décideurs togolais, certains plaidant pour une réorientation des fonds vers des initiatives créatrices de richesse.
La mise en œuvre de cette recommandation pourrait être politiquement délicate en raison du calendrier électoral avec des élections prévues en avril 2024, suivies de la présidentielle début 2025. En 2022, la crise russo-ukrainienne a entraîné des ajustements des prix à la pompe, et le ministre du Commerce d’alors avait révélé que le super sans plomb coûterait 851 F le litre au coût réel, avec une subvention d’environ 256 francs additionnels par l’État.