La moitié des projets récemment approuvés par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) concerne les nations de la nouvelle Alliance des États du Sahel (AES). Malgré cela, ces pays ne rejettent pas l’idée de se distancer de la zone franc CFA et, par extension, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), après avoir annoncé leur départ immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors de sa réunion du 4 mars 2024, le conseil d’administration de la BOAD a donné son aval à une série de financements en faveur du Burkina Faso et du Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui compte également le Niger. Parmi les 238,5 milliards de FCFA engagés, près de 50 %, soit 119 milliards de FCFA, sont destinés à ces deux pays.
Ces financements comprennent des projets variés dans les domaines de l’agriculture, des routes et de l’énergie. Notamment, cinq des dix projets approuvés visent à soutenir le développement des pays de l’AES, qui envisagent leur retrait de la CEDEAO et une possible rupture avec l’UEMOA.
Au Burkina Faso, ces projets comprennent le financement de la campagne cotonnière 2023-2024, le développement de la production d’engrais minéraux, et l’élargissement et la modernisation de la route nationale RN4. Ces initiatives visent à renforcer la productivité agricole, améliorer la sécurité routière et réduire les temps de trajet.
Pour le Mali, la BOAD a approuvé un financement de 30 milliards de FCFA pour la Phase 2 du Programme de développement de l’irrigation dans le Bassin du Bani et à Sélingué, ainsi qu’un projet énergétique de 30 milliards de FCFA visant à moderniser le réseau électrique.
D’autres projets ont également été validés pour le Sénégal et la Côte d’Ivoire, englobant des domaines tels que la modernisation du réseau routier, les technologies numériques, l’alimentation en eau potable, et l’aménagement de routes pour favoriser les échanges et soutenir la croissance économique.