Lors des échanges qui ont eu lieu le vendredi 8 mars 2024 à Tenkodogo, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé plusieurs mesures touchant divers secteurs d’activités.
Le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, exprime son mécontentement à l’égard de certaines pratiques tant dans l’administration publique que dans le secteur privé. Pour mettre fin à ces pratiques, il a annoncé le 8 mars 2024, à Tenkodogo, à l’occasion de la commémoration de la 167e Journée internationale de la femme, plusieurs mesures. Une de ces pratiques non tolérées concerne le sabotage des actions de recouvrement des recettes par certains agents des impôts et du trésor public. Le Président a averti que si cette pratique persiste, l’intégralité des fonds communs sera coupée.
Une autre pratique désapprouvée est celle des entreprises qui obtiennent des marchés publics mais tardent à les exécuter. Le Président a souligné la nécessité de « rééduquer » ces entrepreneurs, menaçant de mettre fin aux travaux pour ceux qui ne respecteraient pas les délais fixés.
Dans le but de maximiser les retombées du secteur pétrogazier, principal contributeur au budget de l’État, le Président de la Transition prévoit de réduire les effectifs dans les ambassades du Burkina à l’étranger et d’investir cet argent dans la construction d’infrastructures au profit des étudiants. Des coupes budgétaires seront également effectuées dans les ministères en faveur des étudiants. D’ici la fin de l’année, une usine de montage de véhicules électriques sera établie au Burkina pour réduire la consommation de carburant des structures de l’État. Le Président envisage également de transformer le trésor public en une banque, permettant aux usagers du public et du privé d’ouvrir des comptes en vue de financer le développement.
Une autre mesure prévue est la (ré) création de l’Office national des barrages et des aménagements hydro-agricoles (ONBAH) et la revitalisation de la Société nationale des aménagements des terres et de l’équipement rural (SONATER) pour obtenir des équipements agricoles et des ingénieurs. Malgré les réticences de certains acteurs, le Président de la Transition insiste sur la nécessité d’agir rapidement et efficacement dans ce domaine.