Au troisième trimestre de l’année 2023, le marché de la téléphonie mobile au Burkina Faso comptait un total de 26,4 millions d’abonnés, d’après les statistiques officielles les plus récentes. Ce marché est actuellement dominé par trois principaux opérateurs : Orange, Moov Africa et Telecel.
La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) plaide en faveur de l’introduction d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile sur le marché local. Son objectif est de renforcer la concurrence et d’assurer la qualité des services offerts aux utilisateurs finaux. Cette demande a été formulée lors d’une récente audience accordée à la LCB par le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition.
Lors de cette rencontre, la LCB a appelé le chef de l’État à mettre fin aux pratiques abusives des opérateurs de téléphonie mobile, qui affectent les consommateurs.
Le projet d’introduction d’un quatrième opérateur sur le marché burkinabè n’est pas nouveau. En effet, le gouvernement avait lancé un appel d’offres international à cet effet en 2013, suite à une première tentative infructueuse trois ans auparavant. La société vietnamienne Viettel était alors la seule candidate. Cependant, ce processus n’a pas abouti jusqu’à présent, malgré les années écoulées, en raison notamment des défis liés à l’insécurité et à la crise politique que traverse le pays.
Cette demande revient sur le devant de la scène alors que les consommateurs expriment leur mécontentement quant à la qualité et au coût des services proposés par les opérateurs de téléphonie mobile en place. En avril 2023, les utilisateurs des services de téléphonie mobile au Burkina Faso ont lancé une campagne de protestation contre les tarifs jugés excessifs, baptisée « Vent du salut ». Une deuxième vague de protestations a été annoncée à partir du 8 août de la même année.
Avec un total de 26,4 millions d’abonnés, le marché de la téléphonie mobile au Burkina Faso est actuellement partagé entre Orange, Moov Africa et Telecel. Ces trois opérateurs détenaient, au troisième trimestre de 2023, respectivement 45,85 %, 42,91 % et 11,24 % de part de marché, selon les données de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
