La récente réouverture de la frontière est accueillie avec soulagement par les usagers, qui étaient confrontés à des difficultés et à des frais élevés pour traverser d’un pays à l’autre ou qui devaient emprunter des passages clandestins.
Depuis huit mois, le Niger est sous le contrôle des militaires à la suite du coup d’État. Les frontières terrestres du pays ont été fermées, mais c’est seulement à la fin de la semaine dernière que la junte militaire nigérienne a décidé de rouvrir celles avec le Nigeria.
Cette décision est une source de soulagement pour les usagers des deux pays.
Le poste de contrôle de Tounga Djado, situé à environ 30 km de Gaya, était désert depuis plus de sept mois. Depuis samedi dernier, il retrouve son activité habituelle.
Les passagers quittant le Niger à bord de minibus, de taxis tricycles, de motos ou encore de leur propre véhicule se présentent aux autorités frontalières dans l’espoir d’obtenir l’autorisation de passage pour se rendre au marché hebdomadaire de Kamba, au Nigeria.
La fin des passages clandestins
« Je suis très heureuse de la réouverture de la frontière car maintenant nous pouvons passer sans rencontrer d’obstacles », témoigne un usager.
Une autre habitante explique : « J’ai payé le transport juste pour venir voir de mes propres yeux cette réouverture. J’ai payé seulement 200 Francs alors que lorsque la frontière était fermée, nous payions jusqu’à 1000 FCFA et traversions sur des charrettes à cause des inondations. »
En effet, avant la réouverture de la frontière, les usagers du Niger et du Nigeria étaient contraints d’emprunter des voies clandestines pour traverser. Cette réouverture représente un soulagement, en particulier pour les conducteurs de taxis tricycles.
Ibrahim Abashé, conducteur de tricycle, explique : « C’est le jour du marché de Kamba, c’est pourquoi nous avons pris des passagers pour Kamba. »
La même satisfaction se lit sur le visage d’une Nigériane qui revient de Sokoto avec ses marchandises en mains. « Je suis ravie de pouvoir revenir à Gaya depuis Sokoto grâce à la réouverture de la frontière », déclare-t-elle.
Renforcement de la sécurité
Bien que le Niger rouvre sa frontière, le dispositif de contrôle et de sécurité le long de la frontière a été renforcé à la demande du ministère nigérien de l’Intérieur. Cependant, cela ne pose pas de problème au secrétaire général du syndicat des conducteurs de Gaya.
Il exprime son émotion en soulignant que « les pauvres ont trop souffert ». Il assure également que les conducteurs collaboreront avec les forces de sécurité en signalant toute personne suspecte à la police.
Les habitants de la zone frontalière espèrent que la réouverture de la frontière favorisera la reprise des activités économiques et soulagera les populations locales.
