Le Gouvernement du Sénégal a conclu un contrat avec la société saoudienne Acwa Power pour le financement, la construction et l’exploitation d’une usine de dessalement d’eau de mer sur la Grande Côte. Le coût de cette infrastructure hydraulique est estimé à 459 milliards de FCfa.
La signature de ce contrat entre le Gouvernement du Sénégal et Acwa Power, société saoudienne de renommée mondiale, a eu lieu avant-hier, le mercredi 27 mars 2024, au Palais de la République. Cette cérémonie marquait la première collaboration de cette envergure en mode Partenariat public-privé pour l’eau potable. Elle s’est déroulée en présence du Chef de l’État, Macky Sall, et de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Dakar, Saad bin Abdallah Al-Nafaie, selon un communiqué de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones).
Le contrat a été signé côté sénégalais par le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, et le Directeur général de la Sones, Charles Fall, tandis que du côté d’Acwa Power, il a été signé par Marco Arcelli, Président-directeur général. Le Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, Mamadou Moustapha Ba, a également approuvé le document.
Selon le communiqué, le processus a été enclenché en 2022 avec la signature d’un mémorandum d’entente, suivie de l’accord de co-développement la même année. Cette signature s’inscrit dans le cadre de la coopération multidimensionnelle entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite. Le partenariat, basé sur des liens historiques et des relations amicales solides, inclut un financement privé, Acwa Power étant soutenu par le Fonds saoudien d’investissement public.
L’usine de dessalement de la Grande Côte, avec une capacité finale de 400 000 m3/jour, sera réalisée en deux phases, respectivement en 2027 (200 000 m3/jour) et 2030 (200 000 m3/jour). Le coût total de cette infrastructure est de 459 milliards de FCfa (700 millions d’euros), entièrement pris en charge par le partenaire privé. Cette usine, en complément de l’usine des Mamelles actuellement en construction, contribuera à réduire les prélèvements sur les nappes souterraines et à lutter contre la menace d’intrusion du biseau salé dans la presqu’île dakaroise, comme indiqué dans le communiqué.