En Côte d’Ivoire, le secteur de la commercialisation du cacao est confronté à des turbulences majeures. Avec la forte diminution de la production prévue pour la saison 2023/2024, le Conseil du Café-Cacao doit faire face à de nombreux défis, tant du côté des exportateurs que des transformateurs.
Le Conseil du Café-Cacao (CCC) prévoit de réorganiser les contrats d’exportation de cacao pour la petite récolte d’avril à septembre, afin de compenser les contrats non honorés lors de la récolte principale, qui s’est terminée en mars dernier. Cette décision a été annoncée par le régulateur dans un communiqué publié le 2 avril.
Cette mesure, déjà envisagée mi-février, vise à éviter les défauts sur les contrats dans un contexte de baisse globale de la production. Selon les données officielles, les arrivées de cacao ont chuté de 26,7 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 1,3 million de tonnes pendant la saison principale.
Le CCC précise que le report des contrats se fera sans modification de prix et sans pénalité. « Les exportateurs et les transformateurs qui n’ont pas de stocks physiques de la récolte principale pourront honorer leurs contrats reportés avec la récolte intermédiaire 2023-2024 et bénéficier d’une réduction de prix. Tout contrat de la saison principale non exécuté à la date du 30 juin 2024 ne bénéficiera pas de ces mesures », précise le régulateur.
Il est à noter que le CCC devrait fournir un soutien financier pour permettre aux acteurs de payer la récolte au nouveau prix garanti de 1 500 Fcfa/kg, contre 1 000 Fcfa/kg pour les contrats de la saison principale. À cette fin, le Fonds de réserve du cacao, situé à la BCEAO, devrait être mobilisé.
La petite récolte en Côte d’Ivoire est estimée entre 450 000 et 500 000 tonnes, contre environ 550 000 tonnes un an plus tôt.