En Afrique de l’Ouest, la mangue, tout comme la banane et l’ananas, est un fruit majeur pour l’exportation. Cependant, la mouche des fruits représente un défi majeur pour les exportateurs, compromettant la qualité des produits sur le marché mondial.
Au Sénégal, les mesures prises en 2023 pour lutter contre la mouche des fruits ont eu des répercussions négatives sur les exportateurs de mangues. Aminata Diouf, directrice générale du Domaine agricole de Nema, souligne que l’introduction d’une taxe de 15 Fcfa par kilogramme de fruits a perturbé les opérations et engendré des coûts supplémentaires pour les acteurs de la filière.
Cette taxe a entraîné des réactions en chaîne, avec des producteurs préférant vendre sur le marché local ou acceptant des pertes pour éviter de perdre des clients. Certains exportateurs ont même changé de produit en raison de contrats perdus. Cette situation a sérieusement affecté la compétitivité des acteurs sur le marché européen, face à une concurrence déjà féroce.
La directrice générale souligne également les défis persistants dans la lutte contre la mouche des fruits et appelle à un investissement accru dans des solutions technologiques, telles que la fumigation et les systèmes d’immersion, pour améliorer la situation. Cependant, cela nécessite un soutien financier et une collaboration plus étroite entre les autorités et les acteurs privés.
Malgré ces difficultés, la filière mangue reste un important pourvoyeur d’emplois au Sénégal, avec près de 20 000 personnes employées.