Le ministre des Communications et de l’Économie Numérique, M. Ousman O. Bah (photo), a annoncé que le gouvernement gambien avait donné son approbation à un document ministériel prévoyant la privatisation de Gamtel et la vente de Gamcel.
Lors d’une session de questions-réponses avec les membres de l’Assemblée Nationale, M. le ministre a expliqué que le document ministériel avait été présenté pour informer l’assemblée de la suggestion du ministère concernant ces deux institutions. Il a souligné que cette décision visait à permettre la participation de partenaires privés afin d’apporter des investissements, car le gouvernement n’avait pas les fonds nécessaires pour continuer à soutenir ces deux institutions, qui étaient fortement endettées.
M. le ministre a précisé que Gamcel avait accumulé plus de 14 millions de dalasis de dettes, ce qui rendait difficile la poursuite de ses activités dans de telles conditions et qu’elle ne contribuait pas actuellement aux finances de l’État.
Interrogé sur la baisse des revenus de Gamtel et de Gamcel, M. le ministre a identifié plusieurs facteurs, notamment une technologie obsolète, un personnel surchargé, des limitations dans la génération de revenus et un faible niveau d’innovation dans les services.
Il a également mentionné que les actifs liés à la fibre optique n’avaient pas encore été transférés à l’entité ad hoc, mais que cette décision était motivée par le Projet de Réforme des Entreprises d’État soutenu par la Banque Mondiale, qui avait mis en évidence les problèmes financiers et opérationnels de Gamtel.
M. le ministre a conclu en soulignant que bien que Gamtel ne soit plus un agent exécutif du gouvernement mais une entreprise d’État, le gouvernement continuait de la soutenir financièrement pour remplir son mandat, notamment en finançant des infrastructures telles que le câble ACE, la fibre optique NBN et un centre de données.