Le riz demeure l’une des principales sources alimentaires en Afrique de l’Ouest, et la Guinée-Bissau se distingue par l’un des plus hauts niveaux de consommation de cette céréale par habitant, avec plus de 100 kg par an.
En Guinée-Bissau, le gouvernement envisage de mettre fin à la subvention des prix d’achat du riz sur le marché local, selon les déclarations de Lassana Fati, directeur général des affaires extérieures au ministère du Commerce et de l’Industrie, le 8 avril dernier.
Cette mesure, en place depuis août 2023, a permis de réduire le prix d’achat d’un sac de 50 kg de riz brisé 100 % de 22 % à 17 500 Fcfa (28,5 $) et celui du riz brisé à 5 % de 6,3 % à 22 500 francs CFA (36,7 $).
Selon les responsables, cette politique représente un lourd fardeau financier pour les finances publiques, avec déjà 4 milliards de francs CFA (6,6 millions $) dépensés dans ce cadre. Le gouvernement éprouve des difficultés à supporter ce coût de subvention, qui exerce une pression financière considérable sur le trésor public, et le Fonds Monétaire International avait déjà mis en garde contre un risque de déséquilibre de la masse salariale lié à cette initiative.
Si la suppression des subventions est confirmée, cela pourrait entraîner une diminution de l’accessibilité économique pour les populations les plus vulnérables.
Le riz constitue la principale source de calories dans le pays, aussi bien en milieu rural qu’urbain, avec une consommation par habitant parmi les plus élevées au monde, atteignant 100 kg par an, contre une moyenne mondiale d’environ 57 kg, selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA).