Un litige de 125 millions de dollars oppose Endeavour Mining à Lilium Mining concernant la vente de deux mines d’or au Burkina Faso. Lilium Mining réfute les accusations d’Endeavour et réclame des réponses satisfaisantes concernant des informations financières et opérationnelles supposément dissimulées par l’ancien propriétaire.
Le différend prend son origine en juin 2023, lorsque Endeavour Mining cède les mines d’or Boungou et Wahgnion à Lilium Mining. En janvier 2024, Endeavour signale des retards dans le paiement de la contrepartie due par Lilium Mining, invoquant des difficultés dans la finalisation des accords de prêts destinés à refinancer la dette de la filiale de Lilium Capital.
Fin mars 2024, Endeavour entame une procédure d’arbitrage devant la Cour d’arbitrage international de Londres, réclamant à Lilium Mining 125 millions de dollars d’impayés pour la vente des deux mines.
Lilium Mining réagit, déclarant avoir été trompée sur les états financiers et opérationnels des mines après leur acquisition. Ces allégations, adressées à Endeavour et à son PDG Sébastien de Montessus, restent sans réponse satisfaisante jusqu’au licenciement de ce dernier le 4 janvier 2024, accusé par Endeavour d’avoir délibérément induit en erreur le Conseil d’administration et l’équipe de direction.
Suite à ces événements, Lilium Mining présente des demandes reconventionnelles devant la Cour d’arbitrage international de Londres, contestant les accusations d’Endeavour.
Quant aux conséquences pour le Burkina Faso, les deux mines, Boungou et Wahgnion, ont représenté environ 12 % de la production nationale d’or en 2022. Le manque d’informations sur la production future de Lilium Mining pourrait impacter les revenus de l’État, actionnaire à 10 % dans chaque mine. L’or est un pilier de l’économie burkinabè, contribuant à 14 % du PIB et constituant la principale source d’exportation et de devises étrangères du pays.