Depuis son élection fin mars, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a intensifié les mesures de vérification des comptes publics. Lors de son deuxième Conseil des ministres, il a ordonné de nouveaux audits et contrôles financiers. Cette démarche inclut une instruction à l’Inspection générale d’État pour produire des rapports détaillés sur chaque transition de service au sein des ministères, obligeant les ministres sortants à justifier la gestion de leur budget.
En outre, le président a exigé que les institutions de contrôle comme la Cour des comptes, l’Office national de lutte contre la corruption, et l’Inspection générale d’État rendent publics leurs rapports des cinq dernières années. Cette action répond à une forte demande de la société civile pour une plus grande transparence après une période de silence depuis 2019, période pendant laquelle aucune publication n’avait été faite sous l’administration précédente.
Par ailleurs, le président Faye a également initié un audit du contrat controversé entre l’État du Sénégal et Sen’eau, une filiale de Suez, soulevant des questions de corruption potentielles lors de la signature du contrat en 2019.
Ces initiatives s’inscrivent dans un effort plus large de réformes visant à assurer la transparence et l’intégrité de la gestion des finances publiques.