La Lagos Commodities and Futures Exchange (LCFE), en collaboration avec la Securities and Exchange Commission, annonce l’introduction prochaine de la négociation de contrats à terme sur le pétrole brut et le gaz. Cette initiative, rapportée par Bloomberg, vise à accroître l’accès au financement pour le secteur des hydrocarbures, essentiel pour l’économie du Nigeria, principal producteur de devises étrangères du pays.
Akinsola Akeredolu-Ale, le directeur général du LCFE, a dévoilé que l’échange pourrait traiter jusqu’à 50 millions de barils de brut par an, représentant une valeur de marché actuelle de 4 milliards de dollars. « Cette démarche permettra aux Nigérians de bénéficier directement des richesses générées par ce secteur et de stimuler la croissance du marché des capitaux », a-t-il affirmé.
La plateforme prévoit que 10 à 20 % de la production de pétrole brut du Nigeria soit réservée à ces échanges, bien que la date de début de la négociation n’ait pas encore été précisée. Cette nouvelle mesure devrait non seulement connecter les producteurs de pétrole aux marchés locaux et internationaux mais aussi réduire les risques de défaillance, augmenter la disponibilité des produits et encourager les investissements dans le secteur.
La production de pétrole du Nigeria a atteint en moyenne plus de 1,4 million de barils par jour en mars, mais le pays lutte encore pour atteindre ses quotas fixés par l’OPEP+ en raison de défis tels que le manque d’investissements, le vol de pétrole brut et le vandalisme des infrastructures.