Le Burkina Faso, sous la direction du président Ibrahim Traoré, a initié un ambitieux programme de développement des infrastructures routières, annoncé en fin de semaine dernière. Ce programme cible notamment la ville de Bobo-Dioulasso, où plusieurs artères principales seront transformées en voies 2×2, et la route nationale N°8, qui sera également élargie et bitumée sur un tronçon de 131 km jusqu’à la frontière avec le Mali.
La mise à niveau comprend l’installation d’un pont de 50 mètres à Orodarara et vise à améliorer significativement la fluidité et la sécurité du trafic dans ces zones clés. Le coût total de cette phase est estimé à 92,6 milliards FCFA, avec des périodes de réalisation s’étendant de 12 à 30 mois selon les segments.
Adama Luc Sorgho, le ministre des Infrastructures, a souligné que l’objectif de ces travaux est de « décongestionner, fluidifier le trafic et sécuriser les usagers à travers la modernisation du réseau routier urbain et interurbain. » Ces efforts s’inscrivent dans un schéma directeur plus large des transports qui inclut également des investissements dans les infrastructures aéroportuaires et ferroviaires.
Le projet s’aligne avec la vision du gouvernement de transition du Burkina Faso dévoilée en juin 2023, qui prévoit non seulement la modernisation des voiries internes mais aussi l’amélioration des connexions routières avec les pays voisins, notamment le Niger et le Mali. Ces pays sont des partenaires commerciaux stratégiques, surtout depuis la création du bloc AES, soulignant l’importance de ces investissements pour le développement économique régional.