Les autorités burkinabè, dans un effort pour améliorer la sécurité et lutter contre les fraudes via les services de communications électroniques, ont instauré de nouvelles règles strictes concernant l’achat et l’utilisation des cartes SIM. Ces nouvelles mesures, qui visent à réguler plus efficacement l’identification des abonnés, ont été annoncées dans un communiqué conjoint par Orange, Telecel, et Moov Africa, sous l’égide de l’Association Nationale des Opérateurs de Télécommunications (ANOTEL).
Les nouvelles directives, validées en Conseil des ministres en octobre 2023 et adoptées par décret en décembre, comprennent plusieurs changements significatifs : la limitation des pièces d’identification acceptées lors de la souscription de services, la réduction du nombre de cartes SIM qu’un abonné peut détenir par opérateur (passant de cinq à deux), et l’obligation pour les opérateurs de vendre les cartes SIM uniquement dans leurs agences ou points de vente agréés.
Ces changements sont une réponse directe à la nécessité de sécuriser davantage l’environnement des télécommunications dans un contexte de crise sécuritaire et d’augmentation des fraudes. Un décret similaire avait été promulgué en décembre 2018, mais n’avait pas atteint les objectifs espérés, conduisant à ces nouvelles mesures plus rigoureuses.
Le Burkina Faso comptait, à fin septembre 2023, environ 26,4 millions de cartes SIM actives, dont 17,7 millions utilisées pour l’accès à Internet mobile, selon l’observatoire du marché de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Cette large diffusion des technologies mobiles souligne l’importance de ces mesures pour protéger les consommateurs et prévenir les activités illégales.
Les consommateurs sont invités à se conformer à ces nouvelles modalités d’identification avant le 16 mai pour éviter d’éventuels désagréments. Ce renforcement réglementaire vise non seulement à sécuriser les utilisateurs mais aussi à instaurer une base de données fiable et sécurisée pour les abonnés des services télécoms au Burkina Faso.