Le Mali se positionne pour devenir le leader de la production de lithium en Afrique de l’Ouest avec son projet Goulamina, qui devrait débuter sa production au troisième trimestre de 2024. Cette initiative marque une étape significative pour l’économie malienne, car elle introduit une nouvelle ressource stratégique dans son portefeuille minier. Récemment, des changements majeurs ont été annoncés concernant la structure de propriété et la gouvernance de ce projet.
La compagnie minière australienne Leo Lithium, qui avait précédemment acquis des parts dans le projet à la suite de l’entreprise Firefinch, a cédé sa participation de 40% à Ganfeng Lithium, une firme chinoise déjà impliquée dans l’opération. Cette transaction, évaluée à 342,7 millions de dollars, donne à Ganfeng Lithium un contrôle accru, tout en assurant au gouvernement malien une part de 30% dans la première mine de lithium du pays, dépassant ainsi les 20% prévus par l’ancien code minier. Un ajout de 5% est également réservé pour les investisseurs locaux.
Ces ajustements font suite à des négociations prolongées entre Leo Lithium et les autorités maliennes, qui ont contesté la validité du transfert de permis d’exploitation minier sous l’ancien code minier. Les autorités ont exigé l’obtention d’un nouveau permis, argumentant que le transfert initial avait été effectué de manière irrégulière. Finalement, un accord a été trouvé, permettant de clarifier la situation juridique et de procéder avec les plans de mise en production.
Goulamina est projeté comme un gisement d’une durée de vie de plus de 23 ans, avec une capacité de production annuelle estimée à 1 million de tonnes de concentré de spodumène. Ce développement est vu comme un moteur potentiel de croissance économique pour le Mali, offrant de nouvelles opportunités d’emploi et de développement industriel, tout en renforçant son statut sur le marché mondial des minéraux critiques.