La mine d’or Morila, l’une des plus productives du Mali avec plus de 7,5 millions d’onces extraites en vingt ans, passera sous contrôle étatique, a annoncé Firefinch, le propriétaire australien. Cette transaction symbolique, s’élevant à un dollar, marque la fin des ambitions de Firefinch de revivifier cet actif. Acquise en 2020, la société australienne avait envisagé d’exploiter la mine jusqu’en 2030 avant de céder face à des contraintes financières.
Cette cession intervient dans le cadre d’un accord plus large visant à résoudre un différend avec le gouvernement malien. Cet accord inclut également Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium, avec un engagement de ces derniers de verser 60 millions de dollars à l’État malien.
La mine de Goulamina, associée au premier projet de lithium au Mali, a également été un point de friction. Le gouvernement malien a perçu les activités de Firefinch et de Leo Lithium, séparées en 2021, comme incohérentes avec les lois nationales sur le transfert des droits miniers.
En conclusion de cet accord, l’État malien verra sa participation dans Goulamina augmenter de 20% à 30%, tandis que les investisseurs locaux détiendront 5%. Leo Lithium a par ailleurs vendu ses parts à Ganfeng pour 342,7 millions de dollars, consolidant ainsi la position du géant chinois dans le secteur du lithium malien.