L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Jean Marc Pisani, a clarifié la situation concernant les accords de pêche entre le Sénégal et l’UE lors d’une conférence de presse tenue le 8 mai 2024, à l’occasion de la Journée de l’Europe. Malgré les spéculations sur une éventuelle suspension, ces accords restent en vigueur jusqu’en novembre prochain.
Durant cette conférence, à laquelle participaient quinze autres ambassadeurs européens, M. Pisani a insisté sur la validité et la transparence de l’accord de pêche, qui est public et accessible. Il a souligné que cet accord est considéré comme durable et est strictement régulé par des scientifiques européens et sénégalais, assurant ainsi que la pêche se limite aux stocks excédentaires de thon et de merlu noir, espèces non ciblées par les pêcheurs locaux.
Le représentant de l’UE a également précisé que les pêcheurs européens opèrent bien en deçà des quotas autorisés, exploitant seulement 3 000 tonnes sur un quota de 10 000 tonnes par an, ce qui représente moins de 1% de la pêche totale au Sénégal, estimée à 400 000 tonnes annuellement.
En contrepartie de ces droits de pêche, l’Union européenne verse au Sénégal une redevance annuelle de 900 000 euros, soit environ 590,3 millions de FCFA, contribuant ainsi à soutenir la politique sectorielle de la pêche du pays. Le total des paiements effectués par l’UE s’élève à environ 1,7 million d’euros par an, soit plus de 1 milliard 115 millions de FCFA.
Jean Marc Pisani a aussi mis en avant les bénéfices économiques de ces accords pour le Sénégal, notamment le fait que la majorité des thons pêchés sont transformés localement à Dakar. Il a réitéré l’engagement de l’UE à maintenir un dialogue ouvert et transparent avec le gouvernement sénégalais pour discuter de ces accords, affirmant que l’UE est prête à discuter « n’importe quand » de manière transparente.
Ces précisions de l’UE interviennent dans un contexte où la gestion des ressources maritimes est un sujet sensible, soulignant l’importance de la collaboration et de la transparence dans la gestion des accords de pêche internationaux.