Le président nigérian Bola Tinubu a officialisé le démarrage d’un vaste programme visant à promouvoir l’utilisation de véhicules fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC) à travers le pays. Baptisé « Programme présidentiel GNC », cette initiative est une réponse directe aux pénuries de carburant chroniques qui touchent le Nigeria, exacerbant les défis de mobilité urbaine.
Dès octobre, une directive présidentielle exigera que toutes les acquisitions de véhicules par les ministères, les gouvernements locaux et les agences étatiques soient limitées à ceux fonctionnant au GNC, à l’énergie solaire, ou à l’électricité. « Nous devons être les premiers à adopter ces technologies pour encourager nos citoyens à suivre le mouvement », a indiqué le porte-parole du président.
Le projet, doté d’une enveloppe initiale de 50 millions de dollars pour sa première phase, prévoit la mise en service de 800 bus et 4 000 tuk-tuks au gaz naturel, ainsi que 100 bus électriques avant fin mai. Cette démarche est soutenue par des investissements significatifs du secteur privé, qui contribue également à l’expansion du réseau de distribution de GNC.
Malgré les infrastructures existantes pour alimenter les sites industriels en gaz, le Nigeria fait face à un déficit de stations de ravitaillement pour véhicules, une lacune que le nouveau programme espère combler. Néanmoins, la transition de la motorisation thermique vers le GNC représente un défi colossal, surtout compte tenu du parc automobile du pays qui s’élevait à douze millions de véhicules en 2018.