Le Ghana est l’un des principaux importateurs africains de friperies, aux côtés du Kenya, de la Tanzanie, de l’Angola et du Nigéria. Cependant, l’industrie des vêtements d’occasion est souvent critiquée pour son impact environnemental.
Un rapport publié le 13 mai par l’Association ghanéenne des vendeurs de vêtements usagés (GUCDA) intitulé « An evaluation of the socio-economic and environmental impact of the second-hand clothes trade in Ghana » révèle que le secteur produit moins de déchets qu’estimé auparavant. Contrairement aux estimations médiatiques de 40 %, moins de 5 % des vêtements de seconde main importés seraient des déchets.
Les enquêtes menées par la GUCDA montrent que 73 % des importateurs déclarent recevoir entre 0 et 4 % de déchets dans les balles de vêtements, tandis que 11 % des vendeurs affirment ne jamais recevoir de déchets dans leurs marchandises.
La GUCDA suggère que le commerce des vêtements de seconde main pourrait être perçu comme une opportunité pour le Ghana de s’engager dans une économie circulaire plutôt que comme une préoccupation environnementale. L’association propose d’améliorer les avantages économiques du secteur grâce à des pratiques durables telles que le recyclage et l’upcycling.
Les positions de la GUCDA sont similaires à celles de l’Association kényane des acteurs opérant dans l’industrie des vêtements usagés (MCAK). Dans un rapport publié en septembre dernier, la MCAK estimait à seulement 2 % la proportion de déchets dans les volumes de vêtements d’occasion, contre 30 % indiqués dans un rapport de la Fondation Changing Markets paru en février 2023.
Au Ghana, la chaîne de valeur des vêtements de seconde main soutient plus de 2,5 millions de personnes. En 2022, le pays a importé pour plus de 164 millions de dollars de vêtements d’occasion, générant 29,5 millions de dollars de recettes publiques par le biais des taxes directes à l’importation, selon les données officielles.