Les tracasseries le long des corridors transfrontaliers sont aujourd’hui des obstacles majeurs pour les acteurs du commerce transfrontalier. Ce constat a été exprimé lors d’une journée de réflexion organisée par la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) pendant le Salon international de l’agriculture et des ressources animalières (SIARA) qui se déroule du 14 au 18 mai 2024. Cet événement vise à discuter des enjeux et perspectives du commerce transfrontalier, en mettant particulièrement l’accent sur les obstacles qui entravent ces échanges et en cherchant des solutions pour faciliter le développement communautaire.
Mbaye Chimère Ndiaye, secrétaire général de la CCIAD, a présenté une étude réalisée par l’Observatoire des pratiques anormales et le MAOC, révélant l’existence de nombreuses barrières non tarifaires le long des corridors. Il a déploré la présence de plus de 40 postes de contrôle entre Dakar et Bamako, ainsi que sur le corridor Dakar-Bissau via Mpack, causant des retards et des coûts supplémentaires pour les commerçants. Ces obstacles, qui incluent des faux frais imposés par les forces de défense et de sécurité, freinent considérablement le commerce transfrontalier, malgré la directive de la Commission de l’UEMOA visant à les réduire.
Malgré ces défis, le commerce transfrontalier, formel et informel, continue de générer de la richesse et de contribuer à la réduction des inégalités et de la pauvreté. M. Ndiaye a souligné la nécessité d’améliorer la situation en fournissant un encadrement et un soutien plus appropriés, en réduisant les formalités administratives, et en établissant des mécanismes de financement innovants. Ces mesures permettraient de maximiser les avantages économiques de ce secteur, contribuant ainsi à une croissance plus soutenue et durable pour les États concernés.