Lors d’une visite de travail dans la région de Saint-Louis, Dr Robert Gouantoueu Gueï, Directeur Afrique de l’Ouest de la FAO et représentant de l’organisation au Sénégal, a exprimé son inquiétude face aux importations massives de riz par le pays. En 2022, le Sénégal a dépensé 347 milliards FCFA pour importer du riz, une somme jugée excessive par Dr Gueï, qui estime que cet argent pourrait être mieux investi dans la production locale, le soutien aux producteurs et le développement des infrastructures.
Potentiel de Production Locale
Dr Gueï a visité les champs du Centre du Riz pour l’Afrique (Africa Rice) à Saint-Louis, où plusieurs variétés de riz homologuées sont développées. « Nous sommes ici pour voir avec des institutions comme l’ISRA et Africa Rice ce qu’elles offrent au Sénégal et aux autres pays de la sous-région en matière de science, technologie et innovation pour le développement de la riziculture », a-t-il déclaré. Il a souligné l’importance de la souveraineté alimentaire et de l’augmentation de la production locale de riz pour réduire la dépendance aux importations.
Collaboration avec la Recherche et les Partenaires
Dr Gueï a mis en avant la collaboration entre la FAO, la recherche et les institutions partenaires pour diffuser les technologies et aider les paysans à produire plus efficacement. Il a noté que 21 variétés de riz ont été homologuées par le gouvernement sénégalais, et plusieurs nouvelles variétés, y compris des hybrides, sont en développement.
Actions à Entreprendre
Le représentant de la FAO a annoncé qu’il rencontrera le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage pour discuter des prochaines étapes. « Nous allons appuyer le gouvernement pour réaliser des études sur la chaîne de valeur rizicole et identifier les insuffisances actuelles. Notre objectif est de collaborer avec le Ministère pour augmenter rapidement la production de riz, une solution clé pour lutter contre la cherté de la vie », a-t-il déclaré.
Politique Agricole du Sénégal
Dr Gueï a loué la stratégie agricole du Sénégal, soulignant que le pays possède une politique bien développée englobant la production végétale, animale, la pêche, l’aquaculture, et les questions environnementales. Il a également mentionné l’importance de promouvoir d’autres céréales comme le maïs, le mil et le sorgho pour diversifier l’alimentation et réduire les importations.
Conclusion
En conclusion, Dr Gueï a insisté sur la nécessité de renforcer la production nationale de riz et d’autres céréales pour atteindre la souveraineté alimentaire et réduire les dépenses liées aux importations. « La souveraineté alimentaire est essentielle, et le Sénégal doit exploiter son potentiel pour produire suffisamment de nourriture pour ses citoyens », a-t-il conclu.
