Guinée-Bissau : une production d’anacarde en hausse

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La Guinée-Bissau se distingue parmi les principaux producteurs de noix de cajou en Afrique de l’Ouest, aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Nigéria et du Bénin. Cette filière est cruciale pour le pays, représentant environ 90 % des recettes d’exportation et fournissant des revenus à 80 % de la population.

En 2023, la production de noix de cajou en Guinée-Bissau a atteint 260 000 tonnes, soit une augmentation de 8,3 % par rapport aux 240 000 tonnes récoltées l’année précédente, selon le rapport annuel de la Banque mondiale sur la situation économique du pays, publié le 16 mai. Cependant, malgré cette hausse de la production, les volumes exportés ont stagné à 170 000 tonnes, contre 171 000 tonnes l’année précédente.

La Banque mondiale attribue cette stagnation à la contrebande vers les pays voisins, notamment le Sénégal et la Guinée. Les faibles performances à l’exportation sont également dues à la faiblesse de la demande et des prix internationaux, ainsi qu’à un monopole sur les conteneurs d’expédition au début de la campagne, ce qui a fait grimper les prix et entraîné une augmentation de la contrebande.

Les prix à la production ont été particulièrement bas, ne dépassant pas 150 Fcfa/kg dans certaines régions pendant la majeure partie de la campagne, bien en dessous du seuil de 375 Fcfa/kg fixé par le gouvernement.

Des Perspectives Favorables pour 2024

Les autorités guinéennes prévoient une amélioration de la production en 2024, grâce à des conditions météorologiques favorables et au programme de soutien aux agriculteurs. La Banque mondiale anticipe également une amélioration des exportations avec l’ouverture de neuf routes frontalières pour l’exportation, alors que jusqu’ici, seules les exportations via le port de Bissau étaient autorisées.

Les perturbations maritimes causées par les attaques Houthis en mer Rouge pourraient également bénéficier à la Guinée-Bissau en augmentant la demande de noix de cajou africaine. Ces perturbations ont entraîné une hausse des coûts de fret entre l’Asie et l’Europe, augmentant la demande de noix de cajou africaine, qui bénéficie d’une prime de 0,2 à 0,3 $/kg par rapport à celle d’origine vietnamienne.

Malgré les risques liés au commerce maritime, la Banque mondiale prévoit que les entreprises chinoises pénétreront le marché de la transformation en Asie, rivalisant avec l’Inde et le Viêt Nam pour le cajou bissau-guinéen, créant ainsi de nouveaux liens commerciaux et des opportunités de croissance pour la filière en Guinée-Bissau.

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