Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, les engrais sont fortement subventionnés par le gouvernement pour soutenir la production agricole. La filière coton est l’une des principales bénéficiaires de ces subventions. Pour la campagne agricole 2024/2025, les prix des sacs de 50 kg d’urée et d’engrais composé NPKSB ont été fixés à 18 500 francs CFA (30,12 $), a annoncé Ousseni Traoré, secrétaire général de l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB), le 12 juin.
Cette révision à la baisse des prix des engrais, de 34 % pour le NPKSB et 42 % pour l’urée par rapport à la campagne précédente, a été rendue possible grâce à une enveloppe de 12,4 milliards de francs CFA (20,2 millions $) mise à disposition pour subventionner l’achat à coût réduit des intrants. Le gouvernement a débloqué 11 milliards de FCFA (17,7 millions $), tandis que l’AICB a contribué à hauteur de 1,46 milliard de FCFA (2,3 millions $).
Cet appui financier vise principalement à atteindre de nouveaux objectifs de production fixés pour la filière coton. Le gouvernement burkinabè ambitionne de porter la production de coton graine à 598 250 tonnes pour la campagne 2024/2025, soit une augmentation de 55 % par rapport à la récolte de 383 144 tonnes réalisée un an plus tôt.
La réduction des prix des engrais et le soutien financier substantiel démontrent l’engagement du Burkina Faso à renforcer sa filière coton, essentielle à l’économie du pays. Cette initiative devrait également contribuer à améliorer les conditions de vie des agriculteurs et à stimuler la croissance économique rurale.