Le Nigeria, malgré sa position de géant économique en Afrique, souffre d’un retard infrastructurel important, notamment en ce qui concerne son réseau routier rural. Ce déficit freine considérablement le potentiel économique du pays, en particulier dans les zones rurales.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement nigérian a sollicité un prêt de 500 millions USD auprès de la Banque mondiale. Cette demande s’inscrit dans le cadre du programme « Cadre de politique de réinstallation pour le projet d’accès rural et de commercialisation agricole à grande échelle du Nigeria » (RAAMP-SU), initié par le ministère de l’Agriculture.
L’objectif de ce programme est d’améliorer la connectivité des régions rurales afin de faciliter l’accès aux produits agricoles et de lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires. En améliorant les infrastructures routières, le gouvernement espère réduire les coûts de transport, augmenter la disponibilité des produits agricoles sur les marchés et améliorer les conditions de vie des populations rurales.
Selon un rapport du ministère de l’Agriculture, la densité routière au Nigeria est particulièrement faible en milieu rural. Le pays dispose de 130 000 km de routes rurales enregistrées, mais la densité routière n’est que de 0,21 km de routes par kilomètre carré. De plus, l’indice d’accessibilité rurale, qui mesure la proportion de la population rurale vivant à moins de 2 km d’une route praticable en tout temps, n’est que de 25,5 %.
La mise en œuvre du programme RAAMP-SU devrait permettre d’améliorer la connectivité pour environ 92 millions d’habitants ruraux, ce qui représente une avancée significative pour le développement économique et social du pays. En réduisant les coûts de transport et en facilitant l’accès aux marchés, ce projet pourrait également contribuer à stabiliser les prix des denrées alimentaires.
Le gouvernement nigérian, en collaboration avec la Banque mondiale, espère ainsi dynamiser l’économie rurale et améliorer la qualité de vie des populations rurales grâce à des infrastructures routières plus développées et mieux entretenues.