Face aux plaintes fréquentes des Sénégalais concernant le coût élevé des services télécoms, notamment Internet, le gouvernement a pris des mesures pour réduire ces tarifs. Le 10 mai dernier, un Front contre la cherté des coûts de connexion (F4C) a été formé pour plaider en faveur d’une baisse des prix.
Ahmadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement, a annoncé que les principaux opérateurs de téléphonie mobile au Sénégal, Sonatel, Free et Expresso, ont accepté de réduire leurs tarifs. Cette décision fait suite à un appel du gouvernement et s’inscrit dans les efforts visant à renforcer le pouvoir d’achat des populations.
De nouvelles offres seront prochainement mises sur le marché par ces opérateurs, avec des tarifs avantageux pour les consommateurs, en particulier ceux qui achètent des forfaits au détail. La date d’entrée en vigueur de ces nouveaux tarifs sera fixée lors d’une réunion du Conseil national de la consommation (CNC) prévue pour le mardi 18 juin.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large des efforts du gouvernement sénégalais pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Outre la réduction des coûts des services télécoms, l’exécutif a également annoncé des baisses de prix sur des produits de grande consommation tels que le pain, le sucre cristallisé, le riz brisé non parfumé et l’huile raffinée.
La baisse des tarifs des services télécoms devrait favoriser une adoption plus large et un usage accru de ces services, soutenant ainsi les ambitions de transformation numérique du Sénégal. Le gouvernement vise à faire du pays une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2029.
En décembre 2023, le Sénégal comptait 22,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 19,8 millions d’abonnés à Internet, avec des taux de pénétration supérieurs à 100 % en raison du phénomène de multi-SIM. Le pays occupait la 14e place en Afrique en matière de développement des TIC selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec un score de 66,5 sur 100.